L’escapade de Bear Grylls – Man vs Wild
Bear Grylls a essayé le dériveur gonflable Tiwal 3.2 pour le magazine Boat International.
Le Tiwal 3.2 a de belles prétentions, que j’avais très envie de tester par moi-même. Les mots “haute performance” et “dériveur gonflable” n’apparaissent pas souvent dans la même phrase, mais si Tiwal veut m’offrir “le frisson de la vitesse et de la glisse”, c’est parti !
L’autre atout de ce petit « runabout » est sa compacité et sa facilité de montage. Avec ses 3.2 mètres et ses 50 kilos, il se plie facilement dans n’importe quel garage, ou même dans le coffre d’une voiture si vous le souhaitez. Bien joué.
Donc, un voilier gonflable, dynamique, rapide, pour une ou deux personnes et facile à assembler. “Aucune instruction n’est nécessaire”, promet-on – ce que j’ai adoré, naturellement. En fait, la mini-pompe à air alimentée par des piles (un kit sympa en soi) a permis d’assembler rapidement la base et le cadre s’est mis en place en un clin d’œil. Tout va bien jusqu’ici.
Place au lancement. Le Tiwal 3.2 a déjà l’air cool et impatient d’aller sur l’eau : élégant, rapide, excitant et sans franc-bords en fibre de verre sur lequel on risque de se heurter la tête encas de chavirage. Il y avait beaucoup de vent – 35 nœuds – et les principales courses de voile avaient été annulées, mais ce bateau semblait taillé sur mesure pour moi. Le dériveur serait amusant à tester dans ces conditions.
Et c’était le cas ! Le Tiwal 3.2 a atteint une vitesse de plusieurs nœuds. La dernière fois que j’ai ressenti une telle poussée de puissance brute sous voile, c’était avec Ellen MacArthur dans son Open 60 Kingfisher. Nous nous sommes éloignés du vent au reaching et nous avons ressenti une montée d’adrénaline et de puissance en prenant le large. Et me voilà maintenant sur le Tiwal 3.2, et c’est incroyable ! Je me suis éloigné trop vite du vent, le nez a plongé – et vlan – nous nous sommes faits éjecter comme une catapulte.
Cela étant dit, une fois que j’ai compris que je devais vraiment déplacer le poids vers l’arrière pour empêcher l’étrave de piquer dans les vagues, c’était génial, frôlant et planant sur la mer à la manière d’une planche à voile plus que d’un voilier. J’ai adoré ça. Et comme une planche à voile, le bateau est assez facile à redresser en cas de chavirage. Une fois le bateau face au vent, il suffit de pousser l’aile immergée vers le bas avec les pieds tout en tirant sur la dérive. Les barres de renfort à la base du mât vous donnent quelque chose à attraper pour monter à l’avant du bateau.
Plus tard, lorsque les conditions à terre se sont un peu calmées, je me suis senti suffisamment en sécurité pour laisser mon fils de 11 ans faire un essai (le Tiwal 3.2 peut accueillir deux adultes, ou un adulte et deux enfants). C’est là tout le charme de cette petite embarcation : grâce à sa forme en V, vous pouvez l’adapter à vos besoins, qu’il s’agisse de sensations fortes ou d’une croisière autour de la baie ; changez la taille de la voile pour des vents plus faibles – tout comme la planche à voile – et c’est parti. L’expérience entière est celle d’un minimum de tracas, d’un minimum de gréement et d’un maximum de plaisir.
En vérité, avec la livraison d’un dériveur gonflable performant, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais ce petit bébé a largement dépassé mes attentes. C’est un jouet cool, excitant, mais qui pardonne.